Jeux de matières
Aperçu rapidement par les automobilistes du boulevard extérieur ou abordé sans hâte depuis les autres rues qui l’entourent, le nouveau plateau technique du CHU. de Strasbourg ajuste ses façades aux rythmes et aux décors de la ville.
Sa façade principale, plein sud, s’harmonise avec l’échelle urbaine et accompagne la montée du quai Pasteur vers le pont franchissant le canal. Largement vitrée, cette façade bénéficie d’une protection solaire traitée en « voilure de caravelle », aérienne et transparente, qui préserve son unité architecturale et allège la masse de l’édifice. Ses lames d’aluminium entrouvertes s’interrompent au niveau du regard pour cadrer la vue sur le canal ; elles empruntent au Nouvel hôpital civil qui lui fait face, le métal utilisé par Claude Vasconi.
Autre écho au contexte, le grès des Vosges massif habille de rose la façade plus intime de l’îlot, dans la continuité du bâtiment de bactériologie donnant sur la rue est.
Compact par nécessité fonctionnelle, le nouveau plateau technique de microbiologie s’adapte, grâce à sa flexibilité intérieure, à l’évolutivité des techniques de recherche.
Sa fluidité s’articule autour d’une distribution verticale, disposée dans la bande servante, au centre des plateaux. Partout, l’architecte attire la lumière naturelle, jusque dans le cœur du bâtiment où elle plonge d’un puits de lumière dans l’onde d’un escalier bleu.
« Atypique, la rencontre de matériaux survient à l’angle du bâtiment et se poursuit avec le revêtement des façades est, ouest et nord du rez-de-chaussée, dans un camaïeu de gris moyen. »