Vague cinétique
Comme une proue arrondie tournée vers la ville au nord, le bâtiment tertiaire de l’AFPA annonce « la mission héroïque » d’une institution utile à la formation continue de milliers de citoyens.
Avec une grande économie de moyens, Michel Rémon pare l’accueil du site des « signes extérieurs de richesse » qui valorisent la démarche des stagiaires et des formateurs, en les accueillant avec « beaucoup de tendresse et de considération ».
Sur le bâtiment de tête de l’îlot de l’AFPA, un astucieux dégradé de plaquettes de briques noires et blanches forme un crantage oblique, inédit dans le paysage. Ce parement soulève une étonnante vague cinétique, perceptible en vision lointaine, accompagnée par les grandes vitres courbes qui terminent le bâtiment.
À l’intérieur du hall tout en transparence, un sol de ciment rappelle celui des ateliers pour créer une unité de lieu ; un grand lustre, un escalier déployé comme un reptile, un restaurant de belles dimensions, un jardin intérieur… Le cadre généreux restitue toute sa noblesse à la démarche de formation.
À l’ouest et à l’est, les ateliers industriels et tertiaires encadrent le bâtiment d’accueil et de formation. Leur extrême simplicité architecturale unifie leurs volumes, d’autant que leurs plans de toiture sont construits géométriquement à partir d’une seule figure en V. Le bâtiment Administration traité « en coin » évite toute disproportion en affirmant une verticale à l’entrée de l’école, en contrepoint des toitures horizontales des ateliers.
« Ce nouveau bâtiment public devient l'élément fort de la récente urbanisation de la commune de Balma. Il remplace l'ancien bâtiment de l'AFPA autrefois implanté, tout comme l’ENSIACET de Toulouse, dans le quartier soufflé par la terrible explosion de l’usine AZF en 2001. »